Après le Master Toulouse, nous rallions Montpellier, troisième ville française de l’axe méditerranéen. Huitième commune de France par sa population, c’est l’une des rares villes de plus de 100 000 habitants qui a vu son évolution démographique augmenter de manière ininterrompue depuis l’après-guerre. Celle-ci a triplé pour atteindre 272 084 habitants au 1er janvier 2013. La ville est de ce fait la plus peuplée de l’Hérault.
Si la décennie 1980 n’a pas marqué les esprits sur le point de vue économique, les années 1990 ont été salvatrices pour la ville. Avec un cadre de vie agréable, une croissance démographique soutenue, une vie culturelle palpitante et le climat méditerranéen si particulier, « la Surdouée » jouit d’un taux de croissance économique au dessus de la moyenne nationale, et fait l’objet d’un engouement certain de la part des investisseurs étrangers. Avec 70 000 étudiants et une offre pédagogique de premier choix, Montpellier se classe régulièrement sur le podium des villes étudiantes de France, et se prévaut du plus grand établissement scolaire de l’académie (lycée Joffre). Focus sur l’offre Master et les conditions de vie estudiantine dans la ville chère aux Clapassencs !
Une ville habituée des podiums
Montpellier a gagné une place au palmarès des villes les plus attractives pour les étudiants, et se positionne désormais derrière Toulouse, leader incontesté en la matière (2015). Cette seconde place récompense ainsi les efforts visant à améliorer le système des transports, le logement ou encore la vie culturelle des 70 000 étudiants qui poursuivent leurs études dans le supérieur. La dimension étudiante de la ville est parfaitement illustrée par la proportion des étudiants de la population globale : plus de 25% !
Le rapport du classement réalisé par France 3 Régions met l’accent sur les avantages « concurrentiels » de la ville, à savoir une offre « sorties » étoffée (2e), des perspectives d’embauche intéressantes (3e), un rayonnement international appréciable (6e) et une offre pédagogique riche et variée (7e). Sur ces dix dernières années, Montpellier caracole en tête de liste au niveau du dynamisme du marché de l’emploi. Cependant, des efforts devront être déployés pour pallier le contretemps du logement (29e), notamment en ce qui concerne les loyers qui restent élevés (36e).
Voici par ailleurs le détail de l’évaluation de Montpellier :
- Culture : 13e
- Emploi : 3e
- Environnement : 10e
- Études : 7e
- Logement : 29e
- Rayonnement international : 6e
- Sorties : 2e
- Sports : 17e
- Transports : 18e
L’offre pédagogique montpelliéraine
Avec trois universités et six grandes écoles de commerce, Montpellier brille par son éclectisme et par la diversité de son offre pédagogique. Sa tradition universitaire en fait un haut lieu de l’enseignement supérieur en Europe, et ce depuis le Moyen-âge. La ville jouit par ailleurs de treize centres de recherche réputés. Quelque 900 formations sont aujourd’hui recensées dans la Surdouée, et l’académie de la ville regroupe environ 3 800 chercheurs, soit un ratio de 17 chercheurs pour 10 000 habitants (3e en France).
Un projet de regroupement vient appuyer l’offre universitaire : l’opération Campus, qui donnera naissance au pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) Université Montpellier Sud de France. Le projet vise, à terme, la création d’une université unique, et prévoit une importante opération d’urbanisme pour refonder entièrement le quartier des facultés.
De nombreuses grandes écoles ont élu domicile à Montpellier. En voici une liste non exhaustive :
- ESC Montpellier – École supérieure de commerce de Montpellier (Groupe Sup de Co).
- ENGREF – École nationale du génie rural des eaux et des forêts
- Montpellier Sup’Agro – Centre études supérieures en sciences agronomiques
- ENSC Montpellier – École nationale supérieure de chimie de Montpellier
- Polytech’ Montpellier – École polytechnique universitaire de Montpellier
- ENSAM – École nationale supérieure d’architecture de Montpellier
Les secteurs phares de l’enseignement
Bien que la ville propose un large éventail de spécialités pour votre master, certains secteurs d’activité se distinguent par un dynamisme économique certain. Citons par exemple les technologies de l’information et de la communication (TIC) avec les écoles d’informatique ERIEE, EPSI, Supinfo, Epitech, le laboratoire d’informatique de robotique et de microélectronique de Montpellier (LIRMM) ou encore les différentes centres de formation en multimédia (Objectif 3D, ISCOM, Studio M, ACFA Multimédia…).
L’autre secteur d’activité phare de la ville est l’agronomie, avec notamment le Master en sciences de l’eau et de la terre à l’université Montpellier II ainsi que les instituts de recherche regroupés à Agropolis.
Enfin, la chimie, l’environnement et les énergies renouvelables émergent et proposent des perspectives intéressantes. Citons en ce sens les 13 unités mixtes de recherche (UMR) et leurs 270 chercheurs, le Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive ou encore l’Institut de chimie moléculaire et des matériaux de Montpellier (Institut Charles Gerhardt).
Les bonnes adresses
Le centre ville de Montpellier (l’Ecusson) est piéton. Le point de ralliement est évidemment l’historique Place Jean Jaurès. Les amateurs des soirées dansantes et des concerts se plairont au Rockstore, établissement montpelliérain reconnaissable entre mille grâce à la Cadillac encastrée dans le mur, à l’entrée. La programmation musicale de la salle Tout à Fond (TAF) est également très appréciée des étudiants. Vous pourrez également goûter au fameux Gin au Roquefort, spécialité régionale servie notamment au Papa Doble, repère des étudiants en économie et droit. Les cafés Joseph, l’Envers Bodega ou encore le Circus sont également des QG des étudiants internationaux de la ville.
En somme, Montpellier offre de sérieux atouts en matière de perspectives d’embauche et de dynamisme culturel et économique. Il faudra toutefois prévoir un budget conséquent, notamment pour le loyer qui reste un véritable investissement. « Mon loyer s’élève à 512 € », déplore Quentin, étudiant en journalisme. Pour Marion, étudiante en première année de fac de droit, le loyer s’élève à 340€. Quant à Alexia, étudiante en BTS comptabilité en alternance, « un tiers de [son] salaire part dans le loyer, qui s’élève à 300€ ».
Si ce point est discriminant dans votre choix, vous pouvez parcourir notre dossier consacré Master à Bordeaux.