Notre dossier sur les spécialités Bac+5 en écoles de commerce continue, après le Master commerce international nous emboîtons le pas avec le Master en Management. Aboutir à l’efficience de la coordination des activités collectives, dans le but d’atteindre un objectif autour duquel est fédérée une équipe motivée. Si le dessein du management est aisément identifiable, il est laborieux de recenser ses nombreuses déclinaisons.
Transversal par essence, le management accompagne l’essentiel des fonctions de l’entreprise, de la qualité à la R&D, en passant par le marketing, la production et l’achat. Dans le monde francophone, il subsiste une certaine confusion sémantique autour de la filature en les termes « management » et « gestion ». Selon le journal officiel du 14 mai 2005, le terme « management » est bel et bien accepté en France par la délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF), en dépit de ses origines anglo-saxonnes. L’Académie française l’a par ailleurs homologué dès 1973, en précisant toutefois qu’il doit être prononcé à la française (manaʒmã) et non à l’anglaise (menedʒmənt). En ce sens, n’étant pas synonymes en France, les termes « management » et « gestion » sont destinés à deux usages bien distincts. Les pratiques et les savoir-faire associés à l’organisation du travail de dimension collective, aux relations humaines et à la motivation relèvent du management, qui peut-être stratégique, participatif, de projet…
D’un autre côté, on regroupe sous le terme générique de « gestion » les techniques quantitatives de conduite des affaires, avec un objectif fortement empreint d’efficacité et d’efficience, à l’image de la gestion comptable et financière, de la gestion de patrimoine, du contrôle de gestion ou encore de la gestion de trésorerie. Focus sur la discipline la plus prisée du 21ème siècle !
Master en management : priorité à l’humain
Considéré comme une spécialité des sciences de gestion à ses débuts dans les amphithéâtres américains, le management s’est peu à peu mué en discipline générique, qui fait office aujourd’hui de tronc commun dans les programmes des universités et des écoles de commerce. Il regroupe ainsi un certain nombre de spécialités, que nous détaillerons tout au long de cette partie.
Long-termiste, pluridisciplinaire et à forte valeur ajoutée, le Master « Management Stratégique » s’adresse généralement aux étudiants qui aspirent à occuper des fonctions d’encadrement au sein des PE, des groupes industriels et des sociétés de service ou de la nouvelle économie. Il s’agira de les doter d’une gamme de compétences, à même de les qualifier à la gestion des projets d’innovation, au risk-management, au développement de l’activité par le biais d’opérations de croissance interne ou externe et à la prise de décision stratégique (diversification, recentrage, etc). Citons à titre d’exemple le Master « Management stratégique » de l’Université Toulouse Capitole.
Plus technique, le master « Management des risques » vise à former des cadres aptes à mener à bien des missions d’analyse, de prévention et de couverture des risques auxquelles sont exposées les entreprises privées ou publiques, ainsi que les collectivités territoriales. La première année de ce master est généralement dédiée aux fondamentaux, dans la mesure où la spécialisation intervient dans l’année M2.
Dernière escale dans ce tour d’horizon, le Master « Management de projets » vise les candidats qui aspirent à une carrière de chef d’entreprise de type TPE ou start up. Empreint d’une forte connotation entrepreneuriale, ce cursus est très prisé par la génération Y, en témoigne l’engouement que suscite le programme proposé par l’Université de Haute-Alsace.
Indépendamment de sa filière de spécialisation, le Master en management est le plus souvent bidimensionnel, dans ce sens où il appuie les connaissances théoriques acquises en cours par des immersions professionnelles répétées, de manière à briser la dichotomie qui caractérise habituellement les enseignements théoriques et le monde de l’entreprise.
Master en gestion : les techniques quantitatives en plus
Comme énoncé précédemment, la gestion emprunte de nombreuses techniques quantitatives aux sciences mathématiques, statistiques et informatiques. Les cursus de gestion sont légion dans les universités et les grandes écoles de commerce. Porté par la vague hollywoodienne qui retrace les péripéties des loups de la finance, le Master « Gestion financière » attire de nombreux étudiants qui désirent arpenter les salles de marchés ou les départements administratifs et financiers des grands groupes. En se basant sur une analyse appliquée des principes fondamentaux de la finance moderne, tout en soulevant les imperfections et les anomalies des marchés financiers, le master en finance s’articule autour de matières passionnantes : l’analyse financière, la fiscalité approfondie, l’économétrie, les options de financement ou encore la finance internationale.
Mêlant techniques quantitatives et aptitudes communicationnelles, le master « Gestion des ressources humaines » prépare les futurs lauréats à des fonctions de responsabilité et de direction dans le domaine de la RH. Cette formation approfondie donne accès à de nombreuses fonctions parfois évolutives, du « consultant RH » au « Juriste en droit social », en passant par le « responsable de la formation » ou encore le « directeur RH ».
Enfin, citons le master « audit et contrôle de gestion » qui, fort de l’engouement que suscitent les célébrissimes cabinets d’audit (E&Y, Deloitte, KPMG et PwC), séduit de nombreux jeunes qui rêvent d’arpenter les couloirs de ces prestigieuses institutions. Il s’agira pour ces étudiants de maîtriser les fondamentaux de la finance et de la comptabilité, tout en s’initiant au fonctionnement des cabinets d’expertise comptable. Les débouchés sont nombreux, et portent notamment sur des postes d’auditeur interne ou externe, de responsable des investissements, d’auditeur des risques et, à terme, de directeur comptable et financier, de directeur des risques ou encore de commissaire aux comptes.
Les clés de la réussite en gestion et management
« Management » ou « gestion », les facteurs clés de succès restent les mêmes. Pour maximiser les chances de réussite de votre projet professionnel, vous devrez prêter une attention particulière à la cohérence de votre parcours, en s’assurant par exemple de l’existence d’un fil directeur pertinent qui lie vos différents mémoires, rapports de stage ou travaux de recherche, et de compléter vos acquis théoriques par de nombreuses immersions professionnelles qui feront la différence au moment de vos éventuels entretiens d’embauche. En effet, au moment où la reprise économique tarde à décoller, les recruteurs préfèrent des lauréats immédiatement opérationnels. Si vous êtes plutôt intéressés par les métiers du marketing, de la négociation ou des échanges internationaux, lisez plutôt notre dossier sur les Master en Commerce.