Choisir un master, c’est se donner l’occasion d’acquérir une expertise académique dans un domaine déterminé mais aussi expérimenter les immersions professionnelles grâce aux stages qui vous armeront pour une insertion sans encombre dans le monde du travail. Au-delà de l’intitulé du diplôme, il est important de faire une réflexion profonde et de s’interroger sur ce qu’on attend vraiment de la formation visée, des débouchés, du secteur choisi… pour définir les critères incontournables dont devra justifier la formation choisie.
Quels Masters?
Il s’agira dans un premier temps d’arrêter le choix du secteur d’activité qui répond le plus à votre projet professionnel. Ensuite, vous devrez dresser une liste exhaustive des critères qui vous semblent pertinents lors du choix d’une formation.
Ainsi, vous pourrez opter par un Master en recherche pour le prolonger par un parcours doctoral. Ce type de master, accessible aux étudiants disposant d’un bac+3/bac+4 validé, se fait en 1 à 2 ans en université, en écoles d’ingénieurs ou encore en Grandes Ecoles de Commerce. Il vous ravira si vous êtes un profil purement académique, avide de recherche et d’enseignement.
Si vous êtes plutôt un passionné du monde de l’entreprise, vous pourrez opter pour un Master professionnel qui mène directement à l’insertion professionnelle, accessible pour les étudiants avec un bac+3 ou bac+4 validé, étalé également sur 1 à 2 ans en université, en écoles d’ingénieurs ou encore en Grandes Ecoles de Commerce.
Egalement, vous pourrez opter pour une spécialisation pointue avec un Mastère Spécialisé, qui correspond à un bac+6. Accessible aux étudiants disposant d’un bac+4/bac+5 validé, ce parcours vous conviendra si vous souhaitez vous doter d’une expertise rare recherchée par les recruteurs. Il est dispensé dans les Ecoles d’ingénieurs et dans les écoles de commerce membres de la Conférence des Grandes Ecoles.
Grande Ecole ou université ?
Cette question est à poser uniquement dans le cas d’un choix de master dispensé dans les deux établissements. Par exemple, les lettres ou la médecine sont généralement une exclusivité des universités. Le commerce, le management ou les sciences sont des disciplines que l’on retrouve dans les deux types d’établissement.
Le critère décisif sera la notoriété de l’établissement visé. Il est vrai que dans le marché actuel, où la concurrence fait rage, les «très» grandes écoles (celles qui jouissent d’une réputation planétaire), peuvent apporter à leurs étudiants un avantage important sur le marché de l’emploi grâce à leur renom et aux partenariats établis avec le secteur professionnel, notamment en termes de réseaux.
Identifier la qualité de la formation suivie
À l’heure du choix, la qualité de la formation est un des premiers critères à prendre en compte. Pour certains programmes, les labels et autres accréditations seront d’une grande utilité.
Si tous les masters délivrés par les universités bénéficient automatiquement du « grade » de master correspondant, les grandes écoles ne sont pas habilitées à délivrer le grade Master sans être accréditées et membres de la Conférence des Grandes Ecoles (CGE). Voici un aspect auquel il faudra prêter beaucoup d’attention, car il faut bien différencier le Grade de Master, le diplôme de Master et les Mastères labellisés par la CGE. Vous pouvez parcourir notre dossier dédié aux différentes appellations Master. Ainsi, le grade de master est octroyé pour tous les masters universitaires, mais seules certaines Grandes Ecoles sont habilitées par la CGE pour le délivrer. De même, les MS et les MSc sont aussi labellisés par la CGE, ce qui n’est pas le cas de toutes les formations nommées «Master» des écoles, qui correspondent à un bac+5.
Dans le domaine du commerce-management, l’agence européenne EFMD remet aux plus grandes écoles de commerce les labels Equis et Epas. Les meilleurs établissements sont souvent accrédités par l’Association to Advance Collegiate Schools of Business (AACSB) et l’Association of Masters of Business Administration (AMBA).
Les réseaux : votre allié pour une insertion professionnelle fluide
Avant de faire votre choix, il est conseillé d’évaluer l’étendue et la consistance du réseau de l’école d’accueil. Il s’agira entre autres de s’assurer qu’elle dispose d’un nombre suffisan de partenaires professionnels et académiques, sources d’opportunité d’échange à l’international, de stage ou d’embauche. De même, on préférera un cursus qui propose des services complémentaires comme l’accès aux forums emploi, conférences, service de placement spécifique…
Il faudra également savoir quels sont les intervenants extérieurs dans les enseignements, si des entreprises sont partenaires du programme, mais aussi s’il existe un conseil de perfectionnement des études, dont le rôle consiste à vérifier que les enseignements sont en accord avec l’évolution du secteur ciblé.
Certains masters professionnels sont conçus en partenariat avec des fédérations professionnelles, ce qui justifie de sa liaison étroite à la sphère professionnelle. Les entreprises sont parfois consultées pour adapter la formation aux évolutions des compétences attendues par les employeurs.
Quels débouchés?
Est-ce que la formation permet de s’insérer ultérieurement de manière satisfaisante ? Il faudra de renseigner sur le salaire moyen des lauréats, la demande du secteur par rapport aux compétences développées par ce master, ainsi que la durée moyenne entre la fin du cursus et l’embauche effective. De nombreuses revues spécialisées publient fréquemment des dossiers complets qui rendent comptent de ces chiffres.
Vous pourrez également vous rendre sur les pages Facebook de la formation concernée pour solliciter l’avis des lauréats ou des étudiants.
Et l’alternance?
Le prix d’un master universitaire est de 237 euros contre 45 000 pour un MBA à HEC. Deux chiffres qui traduisent aussi la diversité du monde de la formation dans lequel cohabitent des formations peu onéreuses et des formations réservées à des cadres de très haut niveau. Le principal critère de choix doit alors se tourner vers l’intérêt de l’investissement sur le marché du travail. L’université est beaucoup moins chère, tant en formation initiale qu’en formation continue. Obtenir un financement pour un diplôme d’IAE ou de grande école ne sera de toute façon pas difficile, puisque les banques savent que ces cursus se « vendent » très bien. En revanche, la question devient plus épineuse lorsqu’on souhaite suivre des études en sciences humaines ou dans certaines filières moins pointues…
Les concours d’entrée en Master sont de plus en plus sélectifs et nécessitent une véritable préparation de fond.